Vous devez vous inquiéter quand le nombre d’accidents du travail dans votre entreprise augmente. Ne perdez pas votre temps à crier sur vos employés, instaurez des mesures préventives, car si la situation perdure, votre cotisation employeur risque d’augmenter. La mise en place de ces mesures préventives aura un impact sur vos finances.
Plan de l'article
Le taux de cotisation AT/MP
Le saviez-vous ? Ce taux de cotisation accidents du travail et maladies professionnelles n’est pas fixé au hasard. Chaque année, on se base sur la sinistralité des entreprises pour le déterminer.
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Cas d’une petite entreprise
Pour les structures de moins de 20 salariés, le taux de cotisation AT/MP est unique et collectif. Ceci dit, il sera le même pour toutes les entreprises qui sont dans le même secteur d’activité que vous. Cependant, vous pouvez espérer avoir une baisse sur ce taux de cotisation si la sinistralité dans votre entreprise est moindre. Pour ceci, il faut adopter une politique de prévention des risques professionnels. Par contre, si on constate un nombre élevé d’accidents du travail dans votre structure, les organisations le constateront et votre taux de cotisation ne sera pas le même que pour vos concurrents. Il sera plus élevé.
Cas d’une grande entreprise
Quand on dit « grande entreprise », on fait référence aux structures de plus de 150 employés. Pour ces entreprises-là, la tarification est directement calculée sur la situation dans votre entreprise. Vous verrez directement les résultats de votre politique de prévention d’accidents et de risques professionnels. Pour avoir bien gérer ces AT/MP, vous pouvez utiliser un logiciel comme https://www.simplicia.co.
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Cas d’une moyenne entreprise
Si vous comptez entre 20 et 149 salariés, vous aurez une tarification mixte : vous verrez une partie collective et une partie individuelle. C’est la part individuelle qui verra une réduction s’il y a moins d’accidents. Cependant, même si aucun accident ne se produit sur plusieurs années dans votre entreprise, on aura toujours un taux minimum pour cette part individuelle.
Attention aux autres cotisations pour l’employeur
Sachez que pour ces accidents du travail, les organismes de l’Assurance Maladie – Risques professionnels vous obligeront à verser d’autres cotisations. C’est le cas des entreprises exposées à des risques exceptionnels. Parmi les entreprises exposées à des risques exceptionnels, on peut citer ceux qui œuvrent dans la restauration. Ces derniers, s’ils n’appliquent pas les règles d’hygiène et de sécurité, exposent leur personnel, mais aussi leur clientèle à de réels dangers.
D’ailleurs, pour ces structures, la caisse de l’Assurance Maladie a établi une liste pour les mesures de prévention. Si vous ne les suivez pas à la lettre, vous risquez une cotisation supplémentaire qui fera au moins 25% du montant de la cotisation normale. Au cas où, six mois après l’inspection, la situation ne change pas dans l’entreprise, la cotisation supplémentaire passera à 50% de la cotisation normale et peut aller jusqu’à 200%, si l’entreprise n’y change rien au bout d’un an. Attention, en cas de récidive, des majorations seront également appliquées.
Comprenez bien que ces mesures préventives introduites par l’Assurance Maladie ne sont que des indications, vous pouvez très bien instaurer et appliquer vos propres mesures.
Les démarches administratives suite à un accident du travail
Après avoir pris en compte les conséquences financières d’un accident du travail pour l’employeur, il est primordial de se pencher sur les démarches administratives à entreprendre dans de tels cas. Effectivement, la gestion administrative d’un accident du travail revêt une importance capitale tant pour l’employeur que pour le salarié concerné.
Dès qu’un accident survient au sein de votre entreprise, pensez à bien respecter ce délai car tout retard peut entraîner des complications supplémentaires.
Dans cette déclaration, vous devrez fournir toutes les informations nécessaires relatives à l’accident : date et heure précises, circonstances exactes ainsi que toute autre information pertinente permettant d’établir clairement le lien avec le travail effectué par le salarié au moment de l’accident. Il est aussi recommandé de joindre tous les documents médicaux disponibles tels que certificats médicaux ou rapports d’hospitalisation afin de faciliter le traitement administratif.
Une fois la DAT soumise à la caisse régionale compétente, celle-ci sera chargée d’étudier attentivement le dossier et procédera à son instruction. Une expertise médicale peut être réalisée si nécessaire afin de vérifier la nature professionnelle réelle de l’accident.
Parallèlement à ces démarches administratives liées aux accidents du travail proprement dit, pensez à bien anticiper les accidents du travail au sein de votre entreprise.
Cette procédure doit notamment prévoir les différentes étapes à suivre en cas d’accident, les personnes responsables des formalités administratives ainsi que tous les moyens mis en place pour garantir la santé et la sécurité des salariés. Il est aussi recommandé de sensibiliser régulièrement vos employés aux risques professionnels et aux mesures à prendre en cas d’accident afin de minimiser leur occurrence.
Pensez à bien comprendre toutes les implications financières et administratives liées aux accidents du travail. En respectant scrupuleusement les démarches administratives requises par l’Assurance Maladie, vous contribuerez activement à une meilleure protection tant pour vos salariés que pour votre propre entreprise.
Les conséquences financières pour l’employeur en cas de récidive d’accidents du travail
Les conséquences financières pour l’employeur en cas de récidive d’accidents du travail sont loin d’être négligeables. Il faut souligner que les accidents du travail récurrents peuvent entraîner une augmentation significative des cotisations patronales. Effectivement, lorsque la fréquence des accidents augmente, cela signifie que l’entreprise est perçue comme étant plus exposée aux risques professionnels.
Cette perception se traduit alors par une majoration des taux de cotisation employeur auprès de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Ces taux sont fixés en fonction du secteur d’activité et du nombre d’accidents du travail survenus au sein de l’entreprise. Plus le nombre d’accidents est élevé, plus les cotisations augmentent.
Au-delà de cette hausse des cotisations patronales, les entreprises faisant face à une récidive d’accidents du travail doivent aussi prendre en compte les coûts liés aux régimes complémentaires, tels que le régime prévoyance ou encore le régime retraite complémentaire obligatoire.
Effectivement, ces régimes prévoient souvent un système spécifique pour compenser les conséquences financières engendrées par les accidents du travail. Si un accident survient à plusieurs reprises au sein de l’entreprise, cela peut entraîner une augmentation non négligeable des contributions versées par l’employeur pour couvrir ces risques supplémentaires.
Il faut prendre conscience des conséquences financières qu’une récidive d’accidents du travail peut engendrer. Cette prise de conscience doit inciter l’entreprise à adopter une approche proactive en matière de santé et sécurité au travail, afin de prévenir autant que possible ces incidents malheureux.