Comment rompre un CDD d’un commun accord ?

Comment rompre un CDD d'un commun accord

Le contrat de travail est un accord entre deux parties, l’employeur et l’employé qui peut être rompu comme tout autre contrat. Si la plupart des résiliations de contrat sont déclenchées unilatéralement, il peut arriver que les deux parties concernées décident d’un commun accord d’y mettre fin.

Dans le cadre d’un contrat à durée déterminée, il y a des documents qui entrent en cause et des dispositions conformes à la loi doivent être prises. Si vous désirez rompre votre contrat de CDD d’un commun accord avec votre employeur ou votre employé, voici un guide pour vous aider.

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Les cas d’une rupture d’un commun accord de CDD

Le contrat à durée déterminée est une sorte de contrat de travail qui ne peut être rompu qu’en cas de faits spécifiques. Les situations qui peuvent concourir à une rupture de CDD d’un commun accord sont diverses.

Pour rompre d’un commun accord un contrat à durée déterminée, il faut que les deux parties (employé et employeur) aient une volonté claire et nette de procéder à la résiliation. Les deux parties peuvent se mettre d’accord lorsque le salarié obtient un poste en CDI dans une autre société.

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On peut aussi opter pour une rupture à l’amiable en cas de survenue d’un événement de force majeure. L’employeur peut décider d’un commun accord avec le salarié de mettre fin à leurs relations contractuelles si ce dernier est jugé inapte au travail par un médecin compétent.

Les délais de préavis en cas de renonciation au CDD d’un commun accord

Des conditions et modalités sont prévues à l’article L. 1243-1 du code du travail dans le cadre de la rupture négociée de CDD. Les principales concernent le respect des délais de préavis.

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En effet, des délais de préavis sont prévus lors de la rupture unilatérale du CDD, mais aucun n’est prévu en cas d’accord à l’amiable. Néanmoins, les deux parties concernées peuvent décider de respecter le délai prévu au préalable par le contrat.

L’établissement d’une preuve de résiliation de contrat d’un commun accord

Aucune cause extérieur ne doit expliquer la décision de rupture de CDD de commun accord entre le salarié et son employeur. Pour éviter toute ambiguïté, la démarche de cette résiliation doit commencer par la rédaction d’un document écrit. Ce document représente la preuve non équivoque du désir de chaque partie concernée, de rompre le contrat.

Cette démarche d’établissement de document écrit est bien encadrée par le code du travail. Elle peut être une source de contentieux au conseil de prud’hommes si le dossier n’est pas bien soutenu, de manière à ce que les intérêts du salarié ne soient pas contestés.

À titre informatif, la date de fin d’un CDD conclu pour une mise à terme précise peut être avancée. À la seule condition que les deux parties soient décidées à travers un accord écrit. Cette flexibilité est autorisée par la Cour de cassation, car un contrat CDD peut être rompu à tout moment.

Les conséquences d’une rupture de CDD à l’amiable

La rupture d’un CDD avec l’accord commun de l’employeur et de l’employé n’est pas sans conséquences, surtout pour le salarié. Lorsque le contrat est rompu à l’amiable, ce dernier ne bénéficie d’aucune indemnité, que ce soit en dommages et intérêts. Toutefois, les indemnités déclinées sous forme de prime de précarité ou de congés payés sont dues au salarié. Cette conservation de droit est confirmée par la Cour de cassation.

Par ailleurs, dans le cas d’une rupture conjointe du CDD, la loi décide que le salarié a été privé involontairement de son emploi. Elle oblige l’administration qui l’emploie à lui céder des droits aux allocations chômage. Cette résolution légale est importante et doit être effectuée dans les brefs délais afin que le tribunal des prud’hommes ne s’empare du dossier.

Dès la rupture du contrat, l’employeur doit remettre certains documents précis au salarié. Il s’agit du certificat de travail, de l’attestation Pôle emploi et du solde de tout compte. Ces documents pourront l’aider dans la suite de son aventure professionnelle.

Les avantages d’une rupture à l’amiable pour l’employeur et le salarié

La rupture d’un CDD à l’amiable semble être une solution dont tout le monde sort gagnant. Elle permet effectivement de mettre un terme au contrat sans heurt ni conflit.

Pour l’employeur, cette façon de procéder évite les recours juridiques qui peuvent coûter cher et prendre du temps. En optant pour une rupture amiable, il peut préserver sa réputation et maintenir de bonnes relations avec son salarié. Il est aussi possible que la décision soit prise en accord mutuel car les besoins de l’entreprise ne correspondent plus aux compétences du salarié ou à ses attentes professionnelles.

Du côté du salarié, la rupture amiable permet d’éviter des situations délicates comme le licenciement économique ou disciplinaire qui pourraient entacher son dossier professionnel ou lui causer du tort lors d’une recherche future d’emploi. La démarche est vue comme étant positive et professionnelle et peut renforcer sa crédibilité auprès des futurs employeurs.

Dans le cadre d’une négociation à l’amiable entre les deux parties concernées par le CDD rompu, il est possible de convenir ensemble des modalités financières associées à la fin anticipée du contrat.

Bien qu’il n’y ait pas toujours lieu de se séparer prématurément lorsqu’un contrat précaire arrive bientôt à échéance, décider conjointement d’une résiliation anticipée pacifique peut comporter certains avantages pour chacune des parties prenantes impliquées dans cette situation particulière.

Comment négocier une rupture de CDD à l’amiable ?

Négocier une rupture de CDD à l’amiable peut être bénéfique pour les deux parties, mais cela nécessite une communication claire et honnête dès le début du processus. Voici quelques étapes clés pour aider à négocier avec succès une résiliation anticipée amiable.

La première chose à faire est d’engager un dialogue franc entre l’employeur et le salarié. Les raisons qui ont motivé cette décision doivent être exposées en toute transparence afin que chacun puisse comprendre les tenants et aboutissants de la situation.

Pensez à bien vérifier si des clauses spécifiques relatives aux conditions de sortie sont précisées dans le contrat initial avant d’envisager tout type d’accord amiable. Si tel est le cas, il faudra tenir compte de ces dispositions contractuelles lors des discussions ultérieures sur la cessation du contrat.

Une autre étape importante consiste à discuter des modalités financières liées au départ prématuré du salarié. Pensez à bien examiner les indemnités compensatoires prévues par la loi ou encore celles proposées par l’entreprise ainsi que leurs montants respectifs.

Il faut s’accorder sur les détails pratiques tels que la date effective du départ et les arrangements logistiques y afférent (ex : restitution des équipements professionnels).

Pensez à bien noter qu’une rupture de CDD à l’amiable peut être envisagée sereinement si les deux parties sont prêtes à discuter ouvertement tout en respectant les obligations légales et contractuelles.

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