En France, les boutiques spécialisées dans la production et dans la commercialisation du cannabidiol (CBD) fleurissent de jour en jour. Cependant, les banques refusent de financer les projets liés au CBD malgré la légalité du CBD. Dans les lignes à suivre, vous saurez pourquoi les banques refusent de financer les projets liés au CBD.
C’est un marché porteur miné par l’incertitude juridique
Par le passé, en 2021, le marché français spécialisé dans la production de CBD avait réalisé un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros. Comme vous vous en doutez, ce fut une impressionnante performance compte tenu du flou juridique qui entoure ce secteur d’activité.
A voir aussi : Normes, sécurité, gestion des conducteurs : le cadre réglementaire du transport de marchandises
Le cannabidiol (CBD) est une molécule non psychotrope et non addictive contrairement au THC avec qui il partage la filiation chanvrière. En effet, le CBD peut être commercialisé en toute légalité du moins, temporairement lorsqu’il présente une concentration en THC inférieure à 0,3 %.
Malheureusement, le 31 décembre 2021, un arrêté ministériel mis en vigueur a interdit la commercialisation de feuilles brutes et de fleurs de CBD. Suite à cela, plusieurs milliers d’emplois liés à la production et à la commercialisation du CBD ont été saisis par les professionnels du secteur. Bien évidemment, notez que le marché du CBD reste un marché difficile à cause du flou juridique qui l’entoure.
A lire également : Créer une culture d'entreprise positive et motivante : les clés du succès
La jugeant disproportionnée au regard de l’absence de preuves sur la nocivité du CBD, le Conseil d’État a provisoirement suspendu cette interdiction de commercialisation. Par ailleurs, la France a annoncé un projet de loi autorisant les cosmétiques et les huiles mais interdisant la résine et les fleurs. Tout cela étant dû à l’arrêt de la CJUE légalisant le CBD. En raison de cette législation, vous pouvez remarquer que les fleurs de CBD ne sont plus en vente chez Marie Jeanne CBD.
C’est un vrai parcours de combattant pour financer son projet de vente de CBD légal
La turbulence de l’appareil législatif à base de CBD prive les professionnels de toute source de financement externe au-delà des dommages portés à l’encontre d’une molécule reconnue par les autorités médicales comme étant inoffensive. Par crainte d’une interdiction dans un avenir proche, de nombreux commerçants et patrons de boutiques hésitent à diversifier leur gamme et à décrocher des prêts afin de financer la croissance de leurs activités.
Par ailleurs, ceux qui souhaitent ouvrir une boutique de CBD se heurteront à l’amalgame entre le CBD et le cannabis qui est un stupéfiant. Avec quelquefois des procédures administratives lourdes, un temps de traitement conséquent, des taux d’intérêt élevés et de nombreux déplacements; l’écrasante majorité des porteurs de projet de CBD devra se tourner vers des banques européennes.
Par contre, pour ceux ayant la possibilité de financer leur projet, ils devront obligatoirement passer par un prestataire étranger afin de proposer un paiement en ligne. Sachez également que les experts du CBD se dirigent de plus en plus vers des sources de financement alternatives comme par exemple le « Crowdfunding » face à la frilosité des banques.
Ainsi, l’État peut décider à tout moment d’interdire ou de légaliser la commercialisation des produits à base de CBD.